Selon un sondage Opinion Way pour l’Anact* publié à l’occasion de la Semaine pour la qualité de vie au travail :
• Plus de 8 actifs sur 10 estiment aujourd’hui que leur travail a du sens (39 % tout à fait, 45 % plutôt).
• 2 sur 10 s’interrogent – plus qu’avant la crise sanitaire – sur le sens de leur travail (avec une proportion plus importante de jeunes, d’actifs du secteur public et de manageurs).
• 4 sur 10 envisageraient de quitter leur emploi pour un emploi davantage porteur de sens dans les deux ans à venir (avec une proportion plus importante de jeunes, de managers et de femmes).
« La proportion d’actifs considérant avoir un métier porteur de sens est remarquablement élevée au printemps 2022 (84%). Pourtant 4 sur 10 envisagent de quitter leur emploi dans les deux ans dans la perspective d’un poste qui aurait plus de sens. Ces données – qui peuvent apparaître au premier abord contradictoires – ne font que souligner l’aspiration largement partagée à pouvoir bien réaliser son travail » souligne Richard Abadie, directeur général de l’Anact. « Le sondage montre également que loin de la représentation d’une quête de sens au travail essentiellement individuelle, répondre à ces aspirations implique des démarches collectives permettant de mieux reconnaître le travail, de le réaliser dans de bonnes conditions, de construire des parcours professionnels pour tous, etc. Les démarches QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) sont des leviers pour progresser dans ces directions. »
QU’EST-CE QU’UN TRAVAIL QUI A DU SENS ?
Selon le panel, c’est à la fois un travail qui :
• Est utile à la société, aux clients, à l’entreprise qui nous emploie, à nos collègues
• Est cohérent sur un plan éthique, c’est-à-dire qu’il permet au collaborateur d’avoir des résultats de qualité, d’exercer son métier dans de bonnes conditions, d’assurer un bon équilibre vie perso et vie pro et qu’il est en accord avec ses valeurs
• Contribue à son développement personnel en lui permettant d’apprendre, de faire des propositions, de travailler de manière autonome et de s’épanouir professionnellement.
MANQUE DE RECONNAISSANCE ET REMUNERATION INSUFFISANTE
L’enquête met en avant un hiatus entre les idéaux d’un travail qui a du sens et la réalité vécue par les actifs. L’écart se creuse lorsqu’on observe deux critères en particulier :
• La reconnaissance au travail : 87% des répondants jugent qu’un travail qui a du sens doit permettre de se sentir valorisé, mais seuls 67% pensent que c’est le cas dans leur travail actuel
• Le niveau de rémunération : 55% considèrent, quant à eux, qu’un travail qui a du sens permet de gagner beaucoup d’argent, mais 37% jugent leur niveau de rémunération actuel suffisant.
Autres pistes pour injecter davantage de sens dans le quotidien des collaborateurs et répondre à leurs souhaits :
– Les accompagner davantage dans leur projet d’évolution professionnelle
– Leur donner la parole et les autoriser à faire des propositions
– Adopter des pratiques managériales plus en phase avec leurs valeurs
– Leur offrir de meilleures conditions de travail
– Veiller à l’impact écologique positif de l’activité de l’entreprise
*Enquête effectuée auprès d’un échantillon de 1034 actifs, en poste ou en recherche d’emploi, interrogés en ligne du 13 au 20 mai 2022.
Lien : https://www.anact.fr/file/11076/download?token=yCPjJgDV