Visant à diminuer l’impact carbone des constructions neuves dédiées à l’habitat, aux bureaux, à l’enseignement primaire et secondaire, la norme RE 2020 s’apprête en entrer en vigueur. Après des mois de négociations avec le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE) pour mettre les acteurs au diapason, elle donnera le « LA » dès le 1er janvier 2022, se substituant à la RT 2012 (réglementation thermique).
Objectif : « diviser par trois la consommation énergétique des nouveaux bâtiments par rapport aux constructions
existantes »
Dans cette ambition, cinq exigences de résultats ont été définies : l’optimisation de la conception énergétique du bâti, la limitation de la consommation d’énergie primaire, renouvelable et non-renouvelable, la limitation de l’impact sur le changement climatique associé aux consommations d’énergie et des composants des bâtiments, et la limitation des situations d’inconfort en période estivale. Le décret prévoit également le calcul de « l’impact sur le changement climatique du bâtiment, évalué sur l’ensemble de son cycle de vie », ainsi que le calcul de « la quantité de carbone issu de l’atmosphère et stocké dans le bâtiment ».
Parmi ses grandes mesures, la RE 2020 intègrera le concept BEPOS (bâtiment à énergie positive), un standard auquel devront répondre les constructions neuves afin de produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment, à renfort de matériaux favorisant l’accumulation et la diffusion de chaleur (bois, terre crue, etc.). Les bâtiments devront être capables de produire leur propre énergie, renouvelable, notamment à l’aide de panneaux solaires. Le recours au chauffage, à la climatisation, à l’éclairage ou encore à la ventilation devra également être limité.