Le développement du télétravail a des conséquences dans tous les domaines. Dernier en date, l’apparition de postes de « responsables du futur du travail » ou de « manager du travail hybride ».
Les années 2010 ont été marquées par la prise de conscience de l’influence de la qualité de vie au travail sur l’attractivité, la fidélisation et l’efficacité des collaborateurs et l’apparition des premiers « chief happiness officers » ou responsables du bonheur au travail. Les années 2020 démarrent avec un développement inédit du télétravail et voilà que fleurissent les premières offres d’emploi intégrant le terme « hybride » !
Selon le site américain Forbes, les entreprises recherchent de plus en plus de « chief of the future of work », des “responsables du futur du travail” chargés de travailler sur tous les aspects liés à l’articulation entre télétravail et travail en présentiel.
Des chiffres du réseau professionnel LinkedIn nous apprennent ainsi que les offres d’emploi pour des postes dont l’intitulé est lié au futur du travail sont en augmentation de 60% depuis le début de la pandémie, et même de 304 % pour des postes dont l’intitulé fait référence au travail “hybride” (c’est-à-dire un mélange entre présentiel et télétravail).
Parmi les postes à pouvoir, on trouve par exemple “chef de la flexibilité au travail”, “directeur du travail hybride”, “manager des opérations de travail hybride” ou encore “vice-président pour l’implication des employés et le travail flexible”. Comme l’indiquent les intitulés, le niveau peut varier d’un poste de direction, qui implique une collaboration avec les équipes immobilier, informatique et RH pour la formulation de nouvelles stratégies, à un poste de management plus junior et plus opérationnel.
“Ce qui se passe depuis le début de la pandémie, c’est que cela n’est plus réservé aux entreprises de la tech”, explique Darren Murph, “chef du distanciel” depuis 2019 dans l’entreprise de logiciels libres GitHub. Pour Patrick Hull, “le mode de fonctionnement hybride ne pourra marcher que s’il y a des dirigeants nommés spécialement pour cela”. Nommé début 2021 vice-président chargé de la formation et du futur du travail chez Unilever, il peut difficilement dire le contraire…
