JLL vient de publier son traditionnel top dix des tendances mondiales de l’immobilier d’entreprise pour 2022, année marquée par le développement du travail hybride, de la guerre des talents ou des engagements RSE.
Dans ce contexte, les entreprises sont plus que jamais challengées sur leur capacité à bâtir un environnement de travail à la fois plus humain, plus attractif et régénérant.
L’étude révèle que :
– 48 % des salariés estiment que leur entreprise adoptera, à terme, un modèle hybride, fondé sur 2 à 3 jours de travail au bureau par semaine ;
– 25 % des entreprises n’ont toujours pas clarifié leur approche en matière de travail hybride ;
– 50 % des entreprises laissent encore le choix des jours télétravaillés à leurs collaborateurs.
En conséquence, l’étude pointe le fait que la majorité des entreprises peine à orchestrer les jours de présence sur site, subissant les pics d’affluence ou faisant les frais d’équipes ne parvenant plus à se croiser.
Les entreprises réagissent en testant et en cherchant l’articulation présentiel/distanciel la plus adaptée et pertinente. Certaines expérimentent le coworking et l’usage de tiers-lieux afin d’organiser le travail hybride au plus proche de leurs besoins organisationnels : 40 % des entreprises projettent ainsi d’accroître leur recours au coworking ou aux espaces flexibles.
Autre tendance montante, l’occupation dynamique, qui vise à gérer les espaces de travail “à la demande”, en ajustant l’offre d’espaces et de services au plus près de l’utilisation des bâtiments grâce à de nouveaux outils reposant sur l’intelligence artificielle et l’Internet des objets, notamment des capteurs. Une tendance qui ne doit pas mener à la création d’environnements de travail impersonnels et aseptisés alertent les auteurs de l’étude.
Parmi les tendances décelées par JLL, notons la capacité des entreprises à créer un bureau plus inclusif, équitable et régénérant. Alors qu’un tiers des salariés n’a actuellement accès à aucune offre de bien être ou de santé, le lieu de travail de demain devra prioriser le bien-être physique et mental des salariés, afin de créer les conditions de leur performance.
L’étude nous enseigne ainsi que :
– 73 % des salariés aspirent à travailler dans des environnements plus humanisés ;
– 58 % considèrent que l’accompagnement en matière de santé et de bien-être distinguera l’employeur sur le long terme ;
– 43 % tiennent compte des opportunités d’apprentissage et de développement professionnel.
Les auteurs soulignent aussi que la réduction des surfaces n’est pas proportionnelle au taux de télétravail, les nouveaux projets cherchant à proposer une diversité d’espaces pour offrir une expérience différente de celle que l’on vit chez soi.
Dernière tendance, la valeur « durable » des immeubles s’est définitivement installée dans la réflexion des entreprises :
– 83 % d’entre elles ont fait de l’immobilier durable un sujet de comité de direction…
– … tandis que seules 18 % ont mis en place un plan d’action pour atteindre leurs objectifs d’immobilier bas carbone.
Pour parvenir à exécuter leurs stratégies, 85 % des entreprises sont convaincues que les partenariats entre villes, investisseurs et locataires sont incontournables afin d’impliquer l’ensemble du cycle de vie du bâtiment. Par ailleurs, 59 % d’entre elles regarderont désormais la politique de développement durable des villes avant d’opter pour une nouvelle localisation.
