Alors que Desigual en Espagne et Unilever en Nouvelle-Zélande ont annoncé la mise en place de la semaine de quatre jours, le gouvernement belge envisage un projet de réforme du marché de travail offrant davantage de flexibilité et, notamment, la possibilité de travailler quatre jours au lieu de cinq.
La coalition au pouvoir à Bruxelles envisage la mesure pour plusieurs raisons : taux d’emploi de 80% visé d’ici à 2030 contre 71% aujourd’hui et gain de flexibilité pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle. La mesure serait en phase avec les enseignements de la pandémie qui a poussé les entreprises et les salariés à travailler de façon plus flexible.
Les modalités ne prévoient cependant pas de baisse du temps de travail hebdomadaire, qui est de 35,5 heures en moyenne en Belgique selon l’OCDE (contre 36,5 h en France, 38,7 aux Etats-Unis et 36,3 en Grande-Bretagne).
« Les personnes qui le souhaitent pourront travailler plus d’heures par jour en échange d’un jour de congé supplémentaire pendant la semaine. Ainsi, elles pourront effectuer un travail à temps plein en quatre jours », est-il indiqué dans le projet présenté. Il faudra pour cela l’accord de l’employeur, mais un refus de sa part devra être motivé. En outre, les salariés pourront travailler « un peu plus une semaine et un peu moins la suivante, ce qui offre une certaine souplesse aux personnes en situation de coparentalité », souligne le projet.
Si cette modalité devait être adoptée, la Belgique emboîterait le pas à des pays comme l’Islande et le Japon, qui ont testé l’an dernier la semaine de travail de quatre jours, tandis que l’Espagne vient de lancer une expérimentation auprès de 200 entreprises volontaires.