Même si la technologie Apple permet à des millions de personnes de travailler à distance avec succès, il semble que l’entreprise ne soit pas prête à autoriser ses propres employés à le faire.
Apple a établi un calendrier pour ramener le personnel dans ses très chers campus tertiaires. Son plan de mise en place du travail hybride démarre avec un jour par semaine sur site jusqu’au 11 avril pour atteindre au moins trois jours par semaine en vitesse de croisière d’ici le 23 mai.
Contrairement au discours ambiant, l’entreprise préconise clairement le retour au bureau. Après tout, une grande partie du succès du géant de la technologie s’est produite en dehors de la pandémie, à une époque où le travail au bureau était la « norme ». Une prudence qui pourrait être perçue comme un refus de se transformer. Ou de soulever la question de savoir quoi faire de ses immenses et somptueux campus tertiaires…
Certains de ceux qui ne sont pas satisfaits des plans de retour au bureau d’Apple votent avec leurs pieds. Mais en fin de compte, la position du géant de la technologie pourrait être imitée par de plus en plus d’organisations au fur et à mesure que les inquiétudes concernant le Covid-19 s’estompent.
Le système de travail hybride de Google prévoit ainsi que la plupart des employés doivent désormais être présent sur site trois jours par semaine.
Lazlo Bock, ancien responsable des ressources humaines de Google a même déclaré que le travail hybride ne durera probablement pas à long terme, et que la plupart des entreprises reprendront leurs modèles pré-pandémiques, voyant la majorité de leurs collaborateurs présents au bureau, la plupart du temps.
Selon lui, deux facteurs poussent au retour au modèle pré-pandémique. Le premier serait dû au biais de proximité. Lazlo Bock pense que les employés qui travaillent majoritairement à distance seront désavantagés en matière de promotions ou d’augmentations de salaire.
Deuxièmement, les dirigeants comme les managers veulent que les équipes reviennent au bureau. Un dirigeant de Google aurait confié à Lazlo Bock que tout le monde reviendra au bureau au final mais que ce n’était pas le « combat » du moment…
Le passage au travail à distance a été difficile, en particulier pour ceux qui étaient habitués à travailler avec leurs équipes en personne. Certaines habitudes sont difficiles à briser.
C’est pourquoi Lazlo Bock pense que d’ici trois à cinq ans, tout le monde sera de retour au bureau, comme c’était le cas avant le Covid-19.
