ADP Research Institute vient de faire paraître sa dernière étude menée auprès de plus de 32000 salariés dans 17 pays. L’étude révèle la remarquable cohérence du sentiment des employés sur la transformation du lieu de travail à travers les continents, ainsi qu’une nouvelle priorisation dans les attentes des salariés, qui va au-delà du salaire et de quelques avantages. Des attentes en phase avec les valeurs personnelles, qui redéfinissent ce que signifie la sécurité de l’emploi, donnent la priorité au bien-être et encouragent la flexibilité.
Les salariés prisent plus que jamais leur bien-être personnel et leur vie en dehors du travail. Ils sont en recherche de plus de possibilités de travail à distance, s’intéressent de plus en plus à l’éthique et aux valeurs d’une entreprise et sont prêts à aller travailler ailleurs si elles ne s’alignent pas sur les leurs.
- Sept travailleurs sur 10 (71 %) déclarent avoir envisagé un changement de carrière majeur cette année.
- Les sentiments à l’égard de la flexibilité et de l’équilibre vie pro/vie perso ne se limitent pas aux parents (74 %) qui aimeraient aménager les horaires de travail de manière plus flexible, mais également aux salariés sans enfants (68 %).
- L’équité salariale est importante : les trois quarts des répondants (76 %) envisageraient de chercher un nouvel emploi s’ils découvraient que leur entreprise pratiquait un écart de rémunération injuste entre les sexes ou n’avait pas de politique de diversité et d’inclusion.
L’étude montre également les attentes importantes en matière de flexibilité de l’organisation du travail. Ainsi :
- Les deux tiers (64 %) des répondants envisageraient de chercher un nouvel emploi s’ils étaient tenus de retourner au bureau à temps plein. Et contrairement aux hypothèses, les plus jeunes (18-24 ans) sont les plus réticents (71 %) à retourner au travail à temps plein.
- Le cas échéant, les employés sont prêts à faire des compromis si cela signifiait plus de flexibilité ou une approche hybride du lieu de travail : plus de la moitié (52 %) des salariés interrogés seraient disposés à accepter une réduction de salaire – jusqu’à 11 % – pour garantir cet arrangement.
Les résultats montrent également que si l’optimisme en l’avenir est plus fort parmi les télétravailleurs, ils sont également plus nombreux à ressentir un mal-être psychologique que leurs collègues postés au bureau.
Enfin, histoire de casser un autre cliché, l’étude évalue à plus de 8h par semaine le nombre d’heures supplémentaires réalisées par un télétravailleur par rapport à une même semaine passée sur site. On est loin des « télévacances » qu’il peut nous arriver d’entendre encore de-ci de-là…