« L’autosolisme » a la vie dure. Une étude du ministère de la Transition écologique indique que dans 41 % des déplacements automobiles, les véhicules comptent un seul passager à bord : leur conducteur.
Bonne nouvelle, cette part diminue… mais avec une extrême lenteur. Les déplacements en co-voiturage n’ont augmenté que de 1,2 % entre 2008 et 2019. Alors que le gouvernement a décidé de rouvrir la chasse au gaspi, le covoiturage, un des modes de mobilité les plus économes qui soient, ne décolle pas.
Seulement 3 % des passagers interrogés déclarent avoir recours à cette pratique. Même pour la mobilité du quotidien, c’est-à-dire les déplacements domicile travail, la formule ne fait pas recette : le covoiturage déclaré ne représente que 4 % de ces déplacements…
C’est surtout sur les longues distances, soit au-delà de 100 km, que le co-voiturage se développe, notamment via les applications mobiles, qui comptent pour près d’un tiers du covoiturage sur ce créneau.
Autres constats réalisés par l’étude, plus le niveau de vie est élevé, moins le co-voiturage est répandu et les femmes se déplacent moins souvent seules que les hommes, une différence qui s’expliquerait par les déplacements professionnels, plus nombreux chez les hommes que chez les femmes. Ce à quoi s’ajoute le fait que ces dernières, lorsqu’elles occupent un emploi, « habitent en moyenne plus près de leur lieu de travail et utilisent moins la voiture pour s’y rendre », détaille l’étude.
Enfin, lorsqu’on prend l’automobile à plusieurs, c’est beaucoup plus souvent en famille (37 %) qu’en dehors de celle-ci (22 %). Sans surprise, ce sont les célibataires qui circulent le plus souvent seuls en voiture (63 %), bien qu’ils aient moins recours à celle-ci pour leurs déplacements. Dernière note, rassurante, « il est bien plus courant d’être seul à bord d’une petite voiture (mini ou citadine) que d’une grande (grand monospace, berline familiale ou routière, SUV non urbain, routière, etc.) – (57 % contre 36 %) », pointe l’étude.