La dernière édition du Baromètre du numérique, réalisée par le Crédoc (pour l’Arcep, le Conseil général de l’économie, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et l’Arcom), a été dévoilée fin janvier. L’étude vise à comprendre comment les Français utilisent les écrans au quotidien. Les usages ont beaucoup évolué depuis la pandémie.
L’étude nous apprend que si le télétravail s’est démocratisé, il reste encore très majoritairement un mode d’organisation qui concerne les cadres à hauts revenus :
- 68 % des cadres et des professions intellectuelles supérieures interrogés ont déclaré recourir au télétravail contre 33 % des professions intermédiaires, 14 % des employés et 5 % des ouvriers ;
- 49 % des hauts revenus disent travailler ailleurs qu’au bureau, contre 28 % des classes moyennes supérieures, 21 % des classes moyennes inférieures et 16 % seulement des personnes percevant les plus bas revenus.
Par contre, l’usage des outils numériques, pour raisons professionnelles, en dehors des horaires et lieux de travail habituels se développe : plus de 70 % des télétravailleurs questionnés disent en être adeptes, la moitié de façon régulière.
De même, l’usage des visioconférences remplace progressivement les appels téléphoniques. En 2022, la moitié des personnes interrogées par l’enquête a participé à au moins un appel vidéo.
Autre changement d’habitude, plus surprenant : pour un télétravailleur sur deux, ne pas se rendre au bureau a eu comme répercussion… de moins fréquenter les lieux culturels. Des activités qui auraient été souvent remplacées par des loisirs numériques tels que les abonnements de vidéos à la demande sur des plateformes.
Toujours est-il que plus de 70% des personnes interrogées estiment que le télétravail a un impact positif sur leur vie personnelle et professionnelle.
