Comme chaque année depuis 2009, l’institut Gallup publie son rapport sur l’engagement et le stress au travail dans le monde. Les résultats de l’édition 2023 sont mitigés. Si l’engagement est à la hausse, le stress au travail connaît également une aggravation.
Tout d’abord, la bonne nouvelle : le pourcentage d’employés engagés dans le monde a augmenté d’une année sur l’autre. A l’exception d’une baisse temporaire de l’engagement en 2020, la tendance est sur une pente ascendante depuis le tout premier rapport en 2009. Commençant à peine à 12 %, le pourcentage d’employés à temps plein et à temps partiel se disant engagés est passé à 23 %. Ce gain de 11 points de pourcentage représente une augmentation de plus de 250 millions d’employés engagés au sein de la main-d’œuvre mondiale.
Ce niveau d’engagement n’en reste pas moins une perte d’opportunité pour l’économie mondiale. L’institut a ainsi calculé le coût du désengagement des salariés dans le monde, l’évaluant à quelque 8 800 milliards de dollars.
Les régions où les niveaux d’engagement des employés sont les plus élevés sont l’Asie du Sud (33 %), les États-Unis et le Canada (31 %) et l’Amérique latine et les Caraïbes (31 %). La hausse de l’engagement des employés au niveau mondial est due à des augmentations en Asie du Sud et en Amérique latine et dans les Caraïbes. Les niveaux d’engagement aux États-Unis et au Canada ont récemment diminué. La région européenne a, quant à elle, le taux d’engagement des employés le plus faible (13 %), la France se distinguant encore avec le deuxième taux d’engagement le plus faible au monde (7%), juste derrière l’Italie (5%) et devant l’Espagne (10%).
Les managers sont globalement un peu plus engagés que la moyenne : 31 % contre 23%. Les employés travaillant exclusivement à distance (30 %) se disent plus engagés que les employés travaillant toujours sur site (21 %) ou que les employés hybrides (24 %).
A noter que si l’engagement augmente, le stress ne diminue pas, avec 44% des personnes interrogées qui se disent stressées au travail (39% en Europe).
Enfin, plus de la moitié (51 %) des employés dans le monde recherchent activement un autre emploi ou surveillent les opportunités.