A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, l’importance de la prise en charge des troubles psychiques au travail est plus que jamais d’actualité. La santé mentale au travail est une problématique mondiale touchant 15% à 20% des salariés dans le monde, selon l’OMS. En France, la santé mentale au travail est un enjeu crucial. Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), environ 1 salarié sur 5 souffre de troubles psychiques liés au travail, dont la dépression et l’anxiété. En 2022, les arrêts de travail pour des raisons psychologiques ont augmenté de 60%. Le coût des risques psychosociaux est estimé à 12 600 euros par an et par salarié, ce qui montre l’urgence de mesures adaptées pour les employeurs et les salariés.
Une étude du Laboratoire de l’Égalité révèle que 58% des femmes actives sont inquiètes pour leur santé mentale. Près de 36% d’entre elles ont constaté une dégradation de leur état de santé ces derniers mois, un chiffre qui grimpe à 41% pour les femmes de 35 à 49 ans. Parmi les symptômes fréquents, 45% des femmes rapportent des troubles du sommeil, 26% des migraines et 26% des épisodes de dépression ou d’anxiété.
Les principales causes de cette dégradation de la santé mentale sont liées à des conditions de travail stressantes. 42% des femmes jugent l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle comme déterminant pour leur bien-être. La surcharge de travail, la rémunération insuffisante et la mauvaise qualité du management sont également des facteurs aggravants. Parmi les solutions proposées, 33% des femmes demandent un soutien financier pour des activités physiques, tandis que 32% souhaitent des espaces de sport sur leur lieu de travail
Dans son livre « La vérité sur les troubles psychiques au travail », Claire Le Roy-Hatala déconstruit les idées reçues autour des maladies mentales en entreprise, notamment la dépression, l’anxiété, et la bipolarité. Elle montre que malgré ces troubles, une vie active et professionnelle est possible avec les bons aménagements. Le livre met en avant des solutions concrètes comme l’adaptation des postes de travail, le soutien psychologique, et la création d’environnements inclusifs. Il appelle à une déstigmatisation urgente des troubles psychiques pour promouvoir le bien-être au travail.