Le covoiturage au quotidien a battu un record en France au mois de janvier avec 783.721 trajets (+17,6 % sur un an) mais reste très minoritaire, selon les chiffres de l’Observatoire national du covoiturage, analysés récemment par l’opérateur Karos.
Karos indique ainsi dans un communiqué que « ce mode de déplacement via les applications spécialisées ne dépasse donc pas les 40.000 trajets par jour, à comparer aux millions de déplacements quotidiens en voiture (autosolisme) ou dans les transports en commun ».
Rappelons qu’un coup de pouce gouvernemental de 100 euros a été lancé au mois de janvier pour les automobilistes qui se mettent au covoiturage, sur les courts comme sur les longs trajets.
L’accélération du mois de janvier est « encourageante » et « il convient de reconnaître que la prime du gouvernement participe à ce début de succès », poursuit Karos, qui tempère toutefois ce résultat en refusant de parler d’explosion de cette pratique. En moyenne, 85% des conducteurs se déplacent seuls dans leur véhicule le matin à l’heure de pointe sur autoroute, selon un autre baromètre publié récemment par Vinci. Le nombre d’automobilistes circulant seuls, mesuré par le concessionnaire à l’automne 2022, a même augmenté sur un an.
Du côté du covoiturage, l’Île-de-France arrive très largement en tête parmi les régions qui le pratiquent le plus, devant la Normandie, les Pays de la Loire et l’Occitanie. Des chiffres directement reliés au niveau de subventionnement par les métropoles régionales, souligne Karos.
L’objectif gouvernemental de 3 millions de trajets quotidiens à l’horizon 2027, contre 900.000 aujourd’hui – courts et longs trajets mélangés – permettrait d’éviter l’émission de jusqu’à 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1% des émissions de gaz à effet de serre de la France, selon le ministère de la Transition écologique.