[EDITO] Le vendredi au bureau, c’est le paradis !

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Si la présence le vendredi au bureau est devenue un sujet de conversation depuis déjà plusieurs mois au sein de la profession de l’environnement de travail, elle est sur le point de devenir un sujet de débat, voire de choix philosophique, entre salariés.

« Choisir de venir au bureau le vendredi, c’est un choix politique » ai-je récemment entendu de la bouche d’un salarié qui a fait ce choix après mûre réflexion. Il avait d’abord opté, comme presque tout le monde, pour les lundis et vendredis, avant de constater qu’il se retrouvait « dans la même galère » qu’avant la pandémie : transports saturés, tunnel de réunions, interruptions intempestives, stress… Résultat : après avoir discuté avec un collègue adepte du vendredi, il a essayé. Surprise : transports plus fluides, ambiance zen, concentration possible, départ anticipé (à 18h tout de même) pour partir en week-end sans personne pour relever…

Venir au bureau le vendredi, c’est presque faire partie d’une sorte de club, le club des « vendredistes » ! Une confrérie qui se retrouve dans une ambiance plus décontractée et plus concentrée aussi, qui ne s’interdit pas quelques débordements (genre balade au soleil ou musique un peu forte sur le plateau désert) et qui souhaite s’extraire de la pression de la foule et de la réunionite.

Les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux et devraient intéresser tous les décideurs des ressources humaines et de l’environnement de travail qui s’interrogent sur cette journée du vendredi, devenue un sacré dilemme. Faut-il à toute force faire revenir les collaborateurs ce jour-là, et comment ? Ou faut-il au contraire, dans un élan d’avancée sociale, doublé d’un souci de sobriété énergétique (discutable d’ailleurs), carrément fermer les sites le vendredi et basculer sur la semaine de 4 jours ?

Utiliser l’argument du « vendredi paradis » pourrait avoir un certain impact mais il ne faudrait pas être victime du succès : si trop de monde revient, c’en sera terminé des avantages mis en avant. Passer à la semaine de 4 jours, c’est prendre le risque d’accroître encore la pression et les flux sur les jours les plus saturés, avec les conséquences que cela aura inévitablement sur la santé physique et psychologique de certains collaborateurs.

Bref, si pour certains, travailler heureux, c’est aller au bureau le vendredi, pour les décideurs de l’immobilier et des ressources humaines, cela reste juste un casse-tête non encore résolu !

Toute l’équipe d’ANews WorkWell vous souhaite une belle semaine (de 5 jours, y compris le vendredi !), et vous donne rendez-vous très vite pour sa prochaine table-ronde « Smart workspace » dédiée aux innovations numériques débarquant dans nos environnements de travail.

Lionel Cottin
Directeur de la rédaction