Cette semaine, vos newsletters ANews WorkWell seront placées sous le signe de la santé et du bien-être au travail. Les salariés expriment des attentes que les entreprises sont de plus en plus enclines à écouter dans un contexte de manque de main d’œuvre et de retour au travail poussif après la longue période de pandémie. Une récente étude de Compass Group* montre que près de quatre salariés sur dix se disent moins fidèles à leur entreprise qu’avant la pandémie. Ils sont même plus d’un sur deux parmi les représentants de la « Gen Z », nés entre 1996 et 2010.
L’étude nous enseigne que ces jeunes ont des attentes accrues en matière de santé, de soutien financier pour faire face à l’inflation et d’outils numériques. Ils apportent des envies et habitudes nouvelles sur les lieux de travail, tels que les commandes de nourriture en ligne, la vérification de l’impact santé et carbone des plats proposés ou encore le contrôle de leur équilibre alimentaire.
Les outils numériques sont d’ailleurs un levier pour proposer des actions santé et bien-être aux salariés. Conseils pour lutter contre la sédentarité et les TMS (troubles musculosquelettiques), principaux fléaux du travail de bureau, suivi des apports caloriques quotidiens, baromètre de la charge mentale…, ces outils s’enrichissent et s’améliorent à mesure qu’ils sont adoptés par les salariés. Parmi ce foisonnement d’offre, il y a les solutions développées depuis 2015 par Yogist – Well At Work, dont vous pourrez découvrir l’histoire ce jeudi dans notre émission « Start Me Up ».
Les professionnels de l’environnement de travail sont de plus en plus concernés à travers les initiatives de leurs entreprises en matière de bien-être, d’horaires de travail flexibles, d’espaces de travail plus confortables et la meilleure prise en compte de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les propositions relatives à la santé et au bien-être étaient d’ailleurs légion sur les salons Workspace Expo et SETA tenus début avril. J’ai notamment beaucoup aimé l’idée du vélo-bureau de Wellness Training (avec une selle plus confortable, ce sera encore mieux !).
Même s’il est réconfortant de voir les entreprises chercher à améliorer le bien-être de leurs collaborateurs au travail plutôt que l’inverse, le débat sur les limites de ces actions est légitime et commence d’ailleurs à monter. Le bien-être au travail certes, mais jusqu’où faut-il aller ? Un article récent paru sur le site de l’Apec** apportait quelques éléments de réponse. Si le bien-être devient une injonction, le risque est de générer un sentiment d’oppression chez certains, du désintérêt pour d’autres. J’ai également demandé à ChatGPT. Faites le test, le résultat est intéressant. Il pointe les risques de développer des démarches bien-être trop reliées à une recherche de productivité accrue. Et vous, qu’en pensez-vous ? Faites-nous part de vos réactions sur la page LinkedIn d’Anews WorkWell : https://www.linkedin.com/company/anews-workwell/?viewAsMember=true
Lionel Cottin
Directeur de la rédaction
* Global Eating at Work Survey 2023, Compass Group, 2023
** Entre travail et bien-être : les limites à ne pas franchir ! Lien : https://www.apec.fr/recruteur/accompagner-levolution-professionnelle/accompagner-levolution-pro/fiches-conseils/entre-travail-et-bien-etre–les-limites-a-ne-pas-franchir.html