En mai dernier, l’équipe Premiers Cris (CRI-Université de Paris-Inserm), en collaboration avec l’agence Cogx, a réalisé une enquête sur le bien-être au travail des professionnels de la petite enfance exerçant en crèche ou en école maternelle. Diffusée via la page Facebook « Les Pros de la Petite Enfance », l’étude a recueilli plus de 3 000 réponses. Voici les principaux enseignements.
Les résultats révèlent une différence notable du bien-être déclaré selon le statut :
- En EAJE (crèches), 69,5% des directrices se déclarent satisfaites contre 63,9% des professionnelles de terrain (EJE, auxiliaires de puériculture).
- En école maternelle, 69,7% des professeurs des écoles expriment un bien-être au travail, contre 60,7% des A(T)SEM.
Malgré ces disparités, une large majorité des répondantes se sentent compétentes (79,5%) et disposent d’énergie dans leur travail (76,7%), sans impact du statut sur ces ressentis. Toutefois, seulement 52,3% se disent satisfaites de leur valorisation professionnelle, avec un ressenti plus négatif pour les professionnelles au contact direct des enfants.
Près de 51,6% des répondantes souhaitent davantage d’autonomie dans leurs pratiques quotidiennes. Là encore, le statut joue un rôle, les professionnelles de terrain exprimant un besoin plus marqué.
Les auteurs soulignent l’importance de garantir le bien-être des professionnelles de la petite enfance, un pilier essentiel pour assurer une prise en charge de qualité des tout-petits. Au-delà de la reconnaissance financière, une revalorisation du statut professionnel au sein des établissements et de la société est jugée nécessaire.
La reconnaissance et le bien-être des pros de la petite enfance restent donc des sujets d’actualité, au cœur des enjeux éducatifs et sociaux.
