La rénovation des bâtiments coûte de plus en plus cher. Selon l’Insee, au deuxième trimestre 2022, les prix des travaux d’entretien-amélioration des bâtiments non résidentiels ont augmenté de 2,2 % portant la hausse globale sur un an à + 8,6 %.
Au niveau du parc immobilier global, les prix ont fortement augmenté tout en ralentissant notamment dans les travaux de plomberie, d’installation de chauffage et de conditionnement d’air (+3,1 % au 2ème trimestre 2022 contre +4,6 % au 1er trimestre). Ils accélèrent cependant dans les autres travaux de construction spécialisés (+2,8 % après +2,4 %).
Cette hausse est principalement portée par les travaux de menuiserie (+13,2 %, comme au trimestre précédent), de plomberie, d’installation de chauffage et de conditionnement d’air (+12,4 % après +10,9 %) et de couverture (+9,2 % après +11,3 %).
L’emballement des prix a démarré à la fin de l’année 2020 avec la conjonction de plusieurs facteurs : reprise économique post-pandémie qui a créé des tensions très fortes dans les chaînes d’approvisionnement et goulots d’étranglement pour répondre à une demande soutenue par les nombreuses réglementations qui poussent les acteurs de la filière à entreprendre des travaux de rénovation. Des effets qui se font toujours sentir et auxquels s’ajoute l’envolée des prix des matières premières consécutive à la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.