Deux ans après le début de la pandémie de COVID-19, l’ANDRH (Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines) et le cabinet BCG publient la deuxième édition de leur enquête sur le futur du travail. Menée auprès de 588 professionnels RH français (DRH, responsables RH, etc.), cette analyse les interroge sur l’impact de la crise et leur vision du futur du travail à horizon 2025. En voici les principaux enseignements.
1/ Vers une normalisation du travail hybride pour de plus en plus de métiers éligibles.
Pour les répondants, le travail hybride va devenir la norme et le télétravail se stabiliserait autour de deux jours par semaine en moyenne d’ici 2025.
Un plus grand nombre de personnes et de métiers sont concernés par le travail hybride : 40% des personnes interrogées ont ouvert davantage de postes au télétravail ou y réfléchissent et 39% des répondants prévoient que plus de la moitié de leurs salariés éligibles télétravailleront a minima un jour par semaine d’ici 2025 (+ 8 points vs 2020).
Le 100% télétravail reste une exception : il n’est pratiqué que dans 1% des entreprises interrogées.
2/ L’impératif de flexibilité bouleverse l’entreprise
Pour 58% des répondants, organisation du travail et pratiques managériales sont les domaines les plus bouleversés du fait des fortes attentes en matière de flexibilité. Mais pour 90% des professionnels RH sondés, les candidats expriment des attentes différentes dans cette période post-covid : diversité des lieux, équilibre des temps, horaires flexibles…, les attentes sont fortes mais variées. Pour 88% des répondants, le travail à réaliser sera de mieux répondre aux attentes des collaborateurs et de gagner en attractivité.
Par ailleurs, pour 84% des professionnels RH interrogés, la fonction de manager est profondément impactée avec une attente forte sur le partage du sens et la capacité de délégation (en forte progression vs enquête précédente). La transformation de ce rôle sera clé pour le futur du travail et constitue un chantier prioritaire pour 70% des répondants.
Si les RH interrogés reconnaissent l’existence de risques liés au futur du travail (notamment moins d’interactions sociales, de sentiment d’appartenance et de cohésion), peu les constatent aujourd’hui. Le déséquilibre vie professionnelle/vie personnelle est perçu comme le premier danger (80% des répondants). Par contre, 77% déclarent que le développement du travail hybride n’a pas augmenté les inégalités hommes/femmes.