Sans surprise, le retour progressif des salariés en entreprise aura donné un coup de fouet au mobilier de bureau en 2021, après une forte baisse d’activité en 2020. Dans son étude annuelle confiée au cabinet d’études Profideo, l’Ameublement Français évoque une croissance globale de 6 % au regard des premiers résultats des organismes de prévision, permettant à l’activité de retrouver son niveau de 2019. Fin 2021, le marché français du mobilier de bureau devrait ainsi s’établir à 1,2 milliards d’euros, rattrapant 60 % de l’année précédente. Pour l’organisation professionnelle, la reprise des distributeurs devrait être forte et rapide, malgré les difficultés qui subsistent à l’export et au niveau de l’approvisionnement en matières premières et de l’inflation des coûts qui en découle.
Arrêt de l’activité en 2020 et attentisme
En effet, le contexte de 2020 ne fut pas tendre pour les acteurs du mobilier de bureau. Si les premiers mois auguraient une bonne croissance sur l’exercice (+ 6,3 % estimés vs 2019), le confinement général et le coup d’arrêt sur la filière industrielle auront fait plonger les facturations et les prises de commandes de la profession. Au final, les fabricants français ont subi le recul du marché plus fortement que les autres opérateurs (-26,1 % de facturations), imputé à la fermeture des usines françaises au printemps, au télétravail et au manque d’alternatives de distribution de la part des acteurs français pour compenser les difficultés rencontrées par les réseaux de diffusion traditionnels.
L’Ameublement Français révèle également que les professionnels français présents sur le marché hexagonal ont reculé de -18,7 % et ont rencontré moins de problèmes logistiques, notamment en Allemagne, moins touchée que la France lors de la première vague épidémique du printemps 2020. Les agenceurs ont « mieux résisté » avec un recul -12,7 %, tandis que les distributeurs ont limité la casse, notamment grâce à leur stratégie omnicanale de distribution, le e-commerce prenant le relais des réseaux traditionnels.
Côté produits, les ventes ont fortement reculé : bureaux et tables (-26,5 %), rangements (-25,3 %) et mobilier de confidentialité (- 35,1 %). Les ventes les plus épargnées : le mobilier acoustique comprenant les écrans (-14,3 %), le mobilier d’accueil avec son segment dominant que sont les banques d’accueil (-14,9 %) et les assises qui représentent près de 40% du marché
(-16,6 %) grâce à la bonne tenue du marché des sièges ergonomiques.
La reprise devrait se poursuivre en 2022
L’Aménagement Français conclut son rapport sur une note optimiste : “fin 2022, le marché français du mobilier de bureau devrait s’établir entre 1,3 et 1,4 milliards d’euros, rattrapant et dépassant les 40 % restants des pertes de 2020”.