Le recours au télétravail s’essouffle malgré Omicron et la menace de sanctions

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Selon un sondage Harris réalisé pour le ministère du Travail du 3 au 9 janvier, la part de télétravailleurs n’a quasiment pas changé par rapport à la mi-décembre malgré le protocole sanitaire. Des résultats jugés « pas à la hauteur de la situation sanitaire » par le ministère.

Ainsi, parmi les actifs ayant travaillé, 29% ont télétravaillé au moins partiellement (soit 1 point de moins que la semaine du 13 au 19 décembre), et parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 60% ont télétravaillé au moins partiellement (contre 58% mi-décembre). L’Île-de-France se distingue, le télétravail y ayant davantage progressé : 69% des actifs pouvant télétravailler facilement l’ont fait, contre 62% mi-décembre.

Le nombre de jours télétravaillés a néanmoins légèrement augmenté chez les actifs ayant déclaré télétravailler, passant de 3 jours en moyenne mi-décembre à 3,3 jours.

Rappelons que le protocole sanitaire en entreprise prévoit depuis le 3 janvier et pour 3 semaines, que les employeurs fixent « un nombre minimal de 3 jours de télétravail par semaine, pour les postes qui le permettent », nombre qui peut être porté à 4 jours par semaine.

Gare aux sanctions !

Rappelons également que des amendes administratives ont été prévues par le projet de loi initial instaurant le passe vaccinal, pouvant aller jusqu’à 1000 euros par salarié en cas de non-respect des consignes sanitaires. Des amendes que les sénateurs ont toutefois dans le viseur même si, selon le sondage, 76% des Français interrogés les estiment « justifiées » dans le contexte actuel.

L’enquête montre par ailleurs que les personnes interrogées se sentent un peu moins protégées sur leur lieu de travail avec le protocole sanitaire, sans doute en raison de la vague du variant Omicron : 74% se sentent protégés, contre 78% mi-décembre.