Le “workspitality”, nouvelle tendance des bureaux en 2022

Emission
Actualités
Date de publication

WorkINprogress, cabinet conseil qui a pour ambition de créer de nouvelles eXpériences Employés dans les entreprises en transformation, vient de faire paraître les 10 tendances qui, d’après ses experts, s’accélèrent en 2022 et vont redessiner les 5 dimensions de l’eXpérience Employé.

1 – L’hyper-physicalité : la réponse du réel au métavers

workINprogress explique que ce concept, imaginé début 2020 par l’architecte et designer anglais Thomas Heatherwick, consiste à enrichir l’expérience réelle dans des espaces physiques au point que l’on puisse continuer à considérer le réel comme une vraie alternative au virtuel. La création de salles de réunions accueillant des participants in situ et à distance via des écrans grand format pour une expérience enrichie de la réunion hybride (comme le concept « Campfire » développé par Alphabet/Google dans son siège de Mountain View) répond à cette tendance qui devient encore plus pertinent dans la perspective du boom attendu du métavers (espaces virtuels).

2 – Le FlexOffice 2.0 : organiser les espaces par activités

Les experts de workINprogress remarquent que la part croissante du travail collaboratif, le besoin d’innovation des entreprises et l’avènement du télétravail ont provoqué un basculement vers le déploiement d’environnements dynamiques (ou Activity-Based-Working) qui sont centrés sur les activités et les usages des collaborateurs, qui concerneraient aujourd’hui, d’après eux, plus d’un projet sur deux.

3 – L’Office as a Service : bâtiment et service compris

Dans un contexte incertain, workINprogress fait remarquer que les entreprises s’orientent de plus en plus vers des types d’offres qui ne les engagent pas dans des baux longs et contraignants. L’Office as a Service (ou le bureau opéré façon coworking), qui fonctionne comme un immobilier de bureau complètement externalisé – comme un service géré clé en main – par une entreprise, représente une solution attractive. IBM avait été séduit en louant dès 2017 un immeuble entier de 6 500 m2 opéré par WeWork à New York, service compris. Si depuis, IBM a quitté WeWork, la SNCF faisait part récemment de sa réflexion de confier à un coworker la gestion de son immobilier tertiaire.

4 – La « workspitality » : des services comme à l’hôtel

Le concept de « workspitality », contraction de « work » et « hospitality », a été introduit par Accor pour évoquer son offre de coworking Wojo. workINprogress explique que, par extension, le terme désigne l’intégration au travail de services dignes d’un hôtel. La tendance répondrait à l’essor du télétravail, qui oblige les entreprises à repenser les raisons et moyens de faire revenir leurs collaborateurs sur site. Il s’agirait notamment de multiplier les services pour les accueillir, des plus basiques (« genius bar » pour l’informatique, restauration) aux plus sophistiqués (garderie pour animaux de compagnie, networking). Les experts de workINprogress citent par exemple une startup comme Welcome At Work! Qui propose des services clés en mains pour animer un immeuble de bureau ou Fidensio, qui en est la version digitale.

5 – Le bureau intelligent : fluidité et ajustement en temps réel

Le besoin de fluidité dans l’expérience employé et la nécessité d’optimiser les ressources dans un contexte de réduction des surfaces immobilières accélèreraient la mise en place du bureau intelligent d’après les experts de workINprogress. C’est-à-dire d’un environnement de travail connecté qui recueille des données en temps réel sur son utilisation grâce à un BOS, ou Building Operating System, qui permettrait de les centraliser et de piloter l’ensemble. Le déploiement de capteurs de présence pour indiquer la disponibilité des espaces aux employés et ajuster l’exploitation du bâtiment selon les besoins est une des réponses à ce besoin de pilotage plus réactif, voire plus anticipatif, de ses espaces de travail.

6 – L’expérience employé : le collaborateur est aussi un client

workINprogress définit l’expérience employé comme « le résultat de l’ensemble des interactions qu’un collaborateur peut avoir avec une entreprise depuis le moment où il y postule jusqu’à son départ, voire au-delà ». En cette période de transformation, et poussées par les technologies, les entreprises chercheraient à fluidifier l’expérience employé, au même titre que l’expérience client. Fin 2020, « 43% des entreprises en France avaient mis en place une politique d’expérience employé (+ 18 points vs. 2018) » font ainsi remarquer les experts de workINprogress.

7 – Le travail flexible et hybride : vers une culture de la confiance et du résultat

« Le travail flexible consiste à sortir des contraintes habituelles d’espaces (travail hybride), d’horaires, de durées, de contrats, voire de méthodes pour favoriser l’équilibre vie pro / vie perso et augmenter l’efficacité collective » expose workINprogress qui poursuit en indiquant que la crise sanitaire aurait ainsi permis aux entreprises de comprendre qu’elles devaient faire confiance à leurs salariés et s’orienter vers une culture anglo-saxonne du résultat. Les experts du cabinet en veulent pour preuve le développement du nombre d’entreprise expérimentant la semaine de 4 jours sans réduction de salaire en citant Microsoft Japon ou Welcome to the Jungle. Ces sociétés observeraient un gain de productivité et une plus grande satisfaction de leurs collaborateurs.

8 – L’empathie : pour prévenir les risques

Le télétravail a considérablement réduit la communication non verbale pour se rendre compte de l’état physique et mental de ses collaborateurs. Les experts de workINprogress rappellent que 2,5 millions de salariés français sont actuellement en burnout sévère. Pour eux, le « care » devient plus que jamais une dimension du management et le manager devra redoubler d’attention pour prévenir les risques : le fameux « ça va ? » ne sera plus une formule de politesse mais une vraie question.

9 – Le management hybride : la fin du petit chef

Pour les équipes de workINprogress, le management hybride nécessite de développer une confiance accrue qui au mieux régnait, avant la crise, dans quelques entreprises dites « libérées ». Avec la crise, le travail à distance a franchi un cap irréversible et pourrait concerner, en tout ou partie, 62% des travailleurs en France (source : Boostrs). Le manager serait ainsi plus en soutien (« Servant Leader ») qu’en surplomb (« Command & Control »). Il s’agirait pour lui de distribuer son autorité en accordant notamment confiance, autonomie et responsabilisation.

10 – Le projet d’équipe : le contrat social de proximité

Enfin, avec la crise et les confinements, beaucoup de salariés se sont interrogés sur le sens de leur travail et certains collaborateurs ont pu souffrir d’isolement. Pour les experts de workINprogress, les managers devront élaborer avec leurs équipes une sorte de charte pour mettre à plat objectifs et fonctionnement opérationnel du quotidien qui permette de consolider une nouvelle façon de travailler ensemble après la crise en y ajoutant un planning pour distribuer le travail selon qu’il sera effectué sur site ou à distance, sans oublier des rituels d’échange et de partage.

Retrouvez l’analyse complète via ce lien : eXpérience Employé : 10 tendances qui s’accélèrent en 2022