Contrairement au marché investisseurs qui a dévissé lourdement en fin d’année, Immostat vient de publier des chiffres rassurants concernant le marché locatif francilien. L’année 2022 s’est ainsi terminée de façon dynamique avec plus de 600 000 m² de bureaux commercialisés au 4ème trimestre 2022. La demande placée sur l’ensemble de l’année atteint ainsi plus de 2,1 millions de m² via 3 000 signatures, une performance proche de la moyenne décennale, que ce soit en m² (-5 %) ou en nombre de transactions (-3 %).
La recherche des meilleures implantations restera sans nul doute le moteur de la demande en 2023, entraînant une nette dichotomie entre les marchés les plus identifiés, qui excèdent pour la plupart leur moyenne de long terme, et les autres secteurs. Paris QCA (22 % de la demande placée), Paris Centre-Ouest (7 %), La Défense (10 %) et Neuilly/Levallois (6 %) concentrent ainsi à eux-seuls 45 % des volumes commercialisés. On notera également le bon résultat de la 1ère Couronne Nord (161 900 m², +11 % par rapport à la moyenne 10 ans), qui repose toutefois essentiellement sur la transaction du Ministère de l’Intérieur sur le « Campus Maxwell » (46 000 m²).
A noter que les surfaces moyennes recherchées sont en baisse : le marché des petites surfaces surperforme, celui des surfaces moyennes est stable, tandis que celui des grandes surfaces reste inférieur de 15% à sa moyenne de long terme.
L’intérêt pour les marchés les plus établis maintient une pression à la hausse sur les valeurs locatives franciliennes qui atteignent des niveaux inédits, avec respectivement 940 €/m²/an pour le loyer prime, 426 € pour les locaux de 2nde main, et 422 € pour ceux de 1ère main en moyenne annuelle.
L’offre immédiate francilienne a pourtant connu une hausse de 5 % ce trimestre pour atteindre 4 320 000 m² disponibles fin décembre, soit un taux de vacance moyen de 7,9 %. Ce taux cache cependant une forte disparité : Paris est quasi saturé (3,5 % de vacance), tandis que le Croissant Ouest (13,6 %), La Défense (15,7 %) et la 1ère Couronne (14,2 %) dépassent les 10%, plusieurs secteurs (1ère Couronne Nord et la Péri Défense), affichant même des taux de vacance supérieurs à 20 % (20,7 %).