Pour les étudiants, télétravail et flexibilité seront les maîtres-mots du travail en 2030

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Pour anticiper les futures attentes des collaborateurs par rapport aux entreprises à horizon 2030, un hackathon a été organisé dans le cadre de la Chaire NeXT (nouvelles expériences du travail), portée par le cabinet de conseil Obea et l’École de management Léonard de Vinci (EMLV). 232 groupes d’étudiants issus de 3 types de formation de l’enseignement supérieur (ingénieurs, management et digital) ont travaillé en équipe interdisciplinaire sur leur vision de l’organisation des entreprises en 2030 et un questionnaire a permis de collecte les réponses de 403 étudiants.

Selon les résultats de l’étude, 43 % des étudiants interrogés citent spontanément le télétravail et la flexibilité lorsqu’ils pensent au futur du travail. Lorsque les étudiants ont été interrogés pour connaître l’évolution de différents items liés au travail entre 2022 et 2030, celui de la flexibilité est celui qui progresse le plus avec 15 points.

L’attente en matière de flexibilité est poussée à l’extrême car elle se traduit sur l’ensemble des composantes du travail : temps de travail, lieu de travail, mais aussi sur la contractualisation, les missions et les modes de management. Les étudiants évoquent ainsi la possibilité de choisir leur temps de travail, d’être dans un management par objectifs, de pouvoir configurer leurs modalités de télétravail, d’avoir des pratiques de roulement managérial, de développer des pratiques comme le « job crafting » qui consiste à adapter ton travail à sa propre personnalité, etc.

Cette attente de flexibilité se matérialise et se projette aussi au niveau des lieux de travail afin qu’ils soient adaptables et modulables selon les différents types d’interactions : 50% des propositions faites par les étudiants intègrent un enjeu d’aménagement des lieux de travail. Création d’espaces modulables, multiplicité d’espaces de coworking, situations de mobilité accrue et attention au temps passé sur les écrans ont souvent été citées.

Des attentes à mettre en perspective avec l’évaluation faite par Pôle Emploi qui estime que les jeunes actifs pourraient changer en moyenne 13 à 15 fois d’emploi au cours de leur vie.