La santé mentale s’impose désormais comme une priorité dans le monde du travail, à tel point que le gouvernement l’a déclarée « grande cause nationale 2025 ». Avec 42 % des salariés en situation de détresse psychologique modérée à élevée, selon le baromètre Empreinte Humaine de septembre 2024, les conséquences des conditions de travail sur le bien-être mental sont préoccupantes. Stress, surcharge, relations tendues… Les facteurs de mal-être sont nombreux, et les entreprises se trouvent face à une responsabilité croissante.
Les initiatives pour répondre à cette problématique se multiplient. Au-delà des simples campagnes de sensibilisation, certaines organisations renforcent leurs dispositifs : hotlines d’écoute psychologique, formation des équipes à la détection des signaux de mal-être, voire initiation aux premiers secours en santé mentale.
« L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est aussi devenu déterminant que la rémunération dans le choix d’un employeur », constate François Moreau, secrétaire général de Randstad France, en référence à l’étude Workmonitor 2024 selon laquelle 91 % des salariés apprécient cet aspect essentiel.
L’évaluation de l’impact de ces actions devient un pilier pour de nombreuses entreprises. Absences, turnover, recours aux dispositifs d’écoute : chaque indicateur permet de mesurer l’efficacité des mesures mises en place et d’ajuster les pratiques si nécessaire. Pour Christophe Nguyen, fondateur du cabinet Empreinte Humaine, une approche « en co-construction avec les équipes » est indispensable pour faire évoluer les stratégies en phase avec les besoins réels des collaborateurs.
Avec ces efforts croissants, les entreprises visent un modèle de travail qui va au-delà de la simple prévention des troubles. En intégrant le bien-être global au cœur de leurs priorités, elles répondent à un enjeu sociétal majeur, ouvrant la voie à une qualité de vie au travail qui pourrait bien devenir un nouveau standard en 2025.